Autonomie : du grec autos («soi-même») et nomos («la loi, la règle»). Soit se gouverner soi-même, en étant relié à un environnement plus vaste. Concrètement, quand Pim, 8 ans, ne maîtrise pas encore le grec ancien mais aspire à se passer d'escorte pour ses allers-retours quotidiens, comment repenser l'agenda familial, qui ressemble à une carte d'aiguilleur du ciel sous amphètes ? La vérité est moche comme un slip échoué à 10 centimètres du panier à linge sale : on en cause entre «mamans». C'est un fait, la charge mentale de l'autonomisation, qui sous-tend la sécurisation (fantasmée ou non) des enfants dans l'espace public, incombe en majorité aux mères. Et parmi les tuyaux que se refilent ces logisticiennes du périscolaire, il y a le traceur GPS. Mouchard ou outil éducatif ? Quand on découvre l'existence de ces objets connectés, on peut ricaner face à la danse du ventre marketing des développeurs qui les commercialisent. On tente aussi d'échapper à l'équipement (trop) précoce en smartphone, sésame ô combien culpabilisant vers l'hydre numérique. Juré craché, Pim n'aura pas son portable avant le collège (où c'est interdit depuis 2018), voire le lycée - pour les plus audacieux. Et on se désole de la marginalisation croissante des enfants dans l'espace public, qu'on tend à circonscrire à des espaces dédiés, comme les parcs.
La technologie peut-elle aider à lutter contre ce rétrécissement ? Il existe des boîtiers (à partir de 50 euros, plus un f