En l’espace de dix jours, la situation épidémiologique a pris un tournant plus qu’inquiétant dans certaines régions de France. Entre le 15 au 21 octobre, les métropoles de Saint-Etienne, Lille et Lyon ont atteint des taux d’incidence extrêmement élevés, respectivement de 962, 806 et 721. Cet indicateur correspond au nombre de personnes positives au test PCR pour 100 000 habitants, sur sept jours. En comparaison, le Grand Paris est à 426… Comment expliquer de telles différences avec le reste du pays qui, lui aussi, vit sa deuxième vague, mais à un niveau pour l’instant moins élevé ? Un facteur déterminant semble se démarquer pour éclaircir les raisons d’une telle situation : la précarité des populations touchées.
Les nouveaux épicentres sont-ils liés à la pauvreté ?
Dans une certaine mesure. La métropole de Saint-Etienne en est le parfait exemple. Ce n'est ni une destination touristique ni un «hub» économique. Pourtant, le virus y circule de manière extrêmement rapide. Les zones les plus affectées de la ville sont des quartiers populaires avec une population vieillissante, héritage du passé industriel. Une généraliste du secteur défavorisé de Montreynaud confirme : «Quand des gens vivent nombreux dans de petits appartements, c'est évident que ça se propage vite. Et ceux qui ont une