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«Maintenir l'activité économique» et télétravailler : entreprises et salariés sur un fil

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Avec le reconfinement beaucoup de gens vont retrouver le télétravail, mais ils seront aussi plus nombreux en première ligne. Avec les risques sanitaires que cela comporte.
A Vertou, près de Nantes, le 14 mai. (LOIC VENANCE/Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 29 octobre 2020 à 14h50

Si le reconfinement est un constat d'échecs, la doctrine du gouvernement sur le télétravail figure probablement parmi ceux-ci. Il y a deux semaines encore, alors qu'il annonçait un couvre-feu réduisant la vie des salariés de plusieurs régions à un rythme métro-boulot-dodo, Emmanuel Macron affirmait que les entreprises «ont besoin d'avoir de la présence au travail». Il fallait donc, selon le président de la République, «que tout le monde soit présent au maximum», moyennant tout de même «deux à trois jours de télétravail par semaine» là où c'était possible. Le tout devant être fixé par le «dialogue social» au sein de chaque boîte.

Problème : depuis le déconfinement, de nombreuses entreprises n'ont pas tenu compte des recommandations du gouvernement et ont contraint leurs salariés à venir travailler sur site tous les jours ou presque, quand bien même ils auraient pu travailler de chez eux. Un exemple ? Celui de la RATP, où seulement 4 000 salariés faisaient du télétravail ces dernières semaines alors qu'ils étaient 12 000 éligibles, affirmait mercredi à Libération l'un de ses représentants syndicaux. Selon les dernières données de la Dares (rattachée au ministère du Travail) publiées en début de semaine, près de 70% des salariés travaillaient sur site à la fin du mois de septembre, en hau