Au lendemain de l'annonce par le chef de l'Etat d'un reconfinement du pays, Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, le plus important groupe hospitalier de France, ne croit plus à une «deuxième vague pire que la première», comme il l'avait redouté au micro de RTL la semaine dernière, du moins en Ile-de-France. Son soulagement fait écho à celui des praticiens hospitaliers, vent debout à l'idée de devoir une deuxième fois négliger des patients graves «non Covid».
Face à l’ampleur des contaminations, Emmanuel Macron a décidé de reconfiner le pays à compter de vendredi pour quatre semaines, tout en maintenant ouvert écoles, lycées et le travail. Cela vous satisfait ?
Nous sommes soulagés. Tout le week-end, avec les membres du conseil scientifique, de l’Agence régionale de santé et les directeurs médicaux de crise, nous avons plaidé pour que ce type de mesure soit prise le plus vite possible. Depuis début octobre, la hausse du taux de positivité chez les personnes âgées était devenue très préoccupante. On sentait que le couvre-feu ne suffisait pas à infléchir la courbe des contaminations. C’était une déception. A l’évidence, les comportements s’ajustent surtout sous pression.
Etiez-vous partisan d’un confinement plus strict encore ?
L’efficacité du confinement tel qu’il a été présenté va dépendre de la manière dont les Français se l’approprient. A faire trop strict, on risquait des comportements d’évitement. A faire trop tempéré, un échappement. L’important, c’est de respecter la lettre et l’esprit. Ce virus doit être pris au sérieux et il ne faut pas jouer au plus malin avec le confinement. Par exemple, ceux qui doive