Pas de prise de position importante mais des consultations tous azimuts, un geste symbolique fort et l'assurance que le gouvernement, dans la ligne tracée par l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, garde un œil vigilant sur la Nouvelle-Calédonie. Tel est le bilan du passage du ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu. Après un deuxième référendum remporté le 4 octobre par les loyalistes, dans une ambiance tendue et sur un score plus serré qu'au précédent (53,26% de «non» à l'indépendance, en recul de trois points par rapport à 2018), la visite d'un haut représentant de l'Etat sur le Caillou était très attendue.
A défaut de combler ceux qui espéraient des éclairages précis dans la perspective de l'ultime consultation prévue par l'Accord de Nouméa en 2022, le voyage ministériel a été hors norme par sa durée (vingt-trois jours) et, en partie, par son programme. Débarqué le 9 octobre, le ministre s'est placé en quatorzaine, la règle pour tout arrivant en Nouvelle-Calédonie, où le coronavirus ne circule pas. Coincé «au fond du jardin du Haut-Commissaire», Sébastien Lecornu a beaucoup palabré en visioconférence. Mais il a omis – cela n'a pas manqué d'être épinglé sur les réseaux sociaux – de s'adresser d'abord à la population calédonienne dans son ensemble. Au micro de la st