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Migrants

A Paris, une halte humanitaire pour les migrants dans l'ancienne mairie du Ier arrondissement

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Afin de déminer le fantasme d'un déménagement du campement de la porte de la Chapelle en face du Louvre, les élus parisiens et l'Armée du salut ont montré vendredi à la presse les salles destinées à cet accueil de jour.
Dans l'ancienne mairie du Ier arrondissement, vendredi. (Photo Boby pour Libération )
publié le 15 novembre 2020 à 8h20

La halte humanitaire ouverte par la ville de Paris dans les locaux de l'ancienne mairie du Ier arrondissement sera-t-elle «un camp de migrants à côté du Louvre» comme on peut le lire dans quelques tweets exaltés ? Cet équipement annoncé par Anne Hidalgo cacherait, selon ses adversaires, le déménagement pur et simple du campement de la porte de la Chapelle en plein milieu de la capitale.

En fait, c'est la seule halte humanitaire gérée porte de la Chapelle par la Fondation Armée du Salut qui va venir s'installer pour un an dans les locaux de l'ancienne mairie du Ier arrondissement. Un choix délicat d'abord pour l'Armée du Salut elle-même. Certes, «être directement dans les camps, pour les équipes, c'est souvent dur», reconnaît Emmanuel Olivier, directeur d'établissement de l'association. Mais s'éloigner n'est pas sans conséquences. «Sur 2000 personnes, on sait qu'au fond du camp, il y a des gens qui ne mangent qu'une fois par jour, qui n'ont pas l'info, qui ne se déplaceront pas, résume Marie Cougoureux, responsable du lieu. Si 800 personnes n'ont pas accès à la halte humanitaire, c'est qu'il y a un problème». La halte devrait en accueillir environ 200 par jour.

Vendredi, Ian Brossat, adjoint au Logement, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, se sont fait expliquer comment allait fonctionner cet accueil de jour qui a commencé à recevoir ses premiers bénéficiaires lundi dernier. L’ancienne mairie du Ier arrondissement ayant perdu sa fonction de