Deux mois de négos balayés en cinq minutes. Jeudi, Bridgestone a confirmé sa volonté de fermer son usine de pneus à Béthune (Pas-de-Calais). Le plan de poursuite d’activité présenté par Accenture, soutenu par le gouvernement, les élus locaux et l’intersyndicale, n’a pas convaincu la multinationale japonaise. Et tant pis pour les 863 salariés de l’usine. La fermeture devrait être effective fin avril avec lettres de licenciement dans la foulée. En première ligne, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui a rencontré l’intersyndicale à de multiples reprises à Bercy et à Béthune, a réitéré son engagement auprès des salariés. «Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel», s’est engagée la ministre. «L’espoir, ce sont les solutions qu’on va trouver avec les salariés pour faire en sorte que ces gens qui ont travaillé trente, quarante ans dans l’usine aient un avenir», a-t-elle ajouté sans plus de précisions.
Image exemplaire
Agnès Pannier-Runacher a promis de mettre une «pression incroyable» sur Bridgestone, malgré l'échec de cette première tentative de conciliation, dont le scénario prévoyait le licenciement de la moitié des salariés et un euro d'investissement public pour un euro privé. «Maintenant, l'heure est pour nous au com