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Conjoncture

La deuxième vague deux fois moins haute que la première pour l'économie

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L'Insee maintient sa prévision de récession à -9 % pour l'année 2020, et cela malgré le reconfinement. Un nouveau choc contrebalancé par le fort rebond du troisième trimestre, le plus important de toutes les grandes puissances économiques.
FILE PHOTO: A closed restaurant is seen before the national lockdown introduced as part of the new COVID-19 measures to fight a second wave of the coronavirus disease, in Paris, France, October 29, 2020. REUTERS/Charles Platiau/File Photo (Charles Platiau/Photo Charles Platiau. Reuters )
publié le 2 décembre 2020 à 18h20

On se rassure comme on peut. Dans son dernier point de conjoncture rendu public mercredi soir l'Insee maintient une prévision de récession d'environ 9 % pour 2020. «Le climat conjoncturel a été moins noir en novembre qu'en avril», note l'institut. Autrement dit et «même si elles restent considérables», les pertes d'activité de l'automne, de l'ordre de 12 %, apparaissent plus réduites qu'au printemps où elles avaient culminé à -31 %.

La consommation plus affectée que la production

Premier enseignement de ce reconfinement selon l’Insee, ce dernier aurait davantage affecté la consommation des ménages – qui représente environ les deux tiers de la croissance française – que la production, assez proche d’un retour à la normale dans certains secteurs comme l’industrie (-8 % en novembre et -5 % attendus en décembre) ou la construction. En novembre, la consommation aurait ainsi chuté de 14 % par rapport à son niveau d’avant-crise (et de 3 % en octobre) mais à un niveau toutefois deux fois moindre qu’en avril. L’Insee qui, pour ses prévisions, se réfère essentiellement aux transactions de cartes bancaires et aux remontées de données de vente de la grande distribution, note par exemple que les déplacements routiers, qui s’étaient écroulés au printemps (-50 % pour les poids lourds et -70 % pour tous les véhicules), n’ont pas du tout subi le même impact en novembre. D’où des dépenses de carburant restées à un niveau plus important qu’au printemps.

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