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Libération
Série «JO 2024 et environnement» 1/5

Le bilan carbone, première épreuve olympique des Jeux 2024

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JO Paris 2024dossier
En présentant au CIO un dossier de Jeux «exemplaires sur le plan environnemental», la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le patron du comité d’organisation, Tony Estanguet, ont joué gros. Mais comment arriver à cet objectif ?
Dugny, le 19 novembre. L'Aire des Vents, lieu du futur Village des Médias, pour les Jeux olympiques de Paris 2024. (Denis ALLARD/Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 2 décembre 2020 à 10h56

Cet article fait partie d’une série de cinq enquêtes-reportages consacrée aux problématiques environnementales posées par l’organisation des Jeux olympiques Paris 2024.

Anne Hidalgo, maire de Paris, n’aime pas qu’on le lui rappelle, mais il fut un temps où elle ne voulait pas entendre parler de Jeux olympiques à Paris. Après trois échecs en 1992, 2008 et surtout 2012 contre Londres, cela pouvait se comprendre. Elle n’a finalement cédé à l’amicale pression de son entourage qu’à une condition : réaliser les premiers Jeux olympiques et paralympiques inscrits dans les objectifs du développement durable.

Des Jeux écolos ? La formule ressemble à un oxymore. Comment ce grand barnum qui déplace de la planète entière près de 15 000 athlètes (sans compter la camarilla les accompagnant), l'armée de médias et les bataillons de spectateurs pourrait-il être «sobre et écologique» selon la formule de la maire ? Sans compter les installations qu'il faut construire et surtout payer pendant des décennies… Montréal a remboursé son stade olympique pendant trente ans.

Peut-on calculer, et améliorer, le bilan carbone d'une telle manifestation ? Anne Hidalgo l'a posé comme un préalable à la candidature. «Nous sommes partis du bilan carbone des Jeux de Londres de 2012, parce qu'ils étaient les plus comparables avec les nôtres et parce que les organisateurs avaient déjà fait