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Billet

Coming out du secrétaire d’Etat Clément Beaune : la visibilité progresse, les droits moins

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Il est de moins en moins rare qu’un élu ou qu’un ministre, à l’instar du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes ce mercredi dans «Têtu», fasse publiquement part de son homosexualité. Mais ce grand pas pour la visibilité gay, ne doit pas faire oublier que les discriminations structurelles ou le manque de reconnaissance demeurent.
Clément Beaune à Nicosie (Chypre), en septembre. (Petros Karadjias/Photo Petros Karadjias. AP)
publié le 9 décembre 2020 à 8h56

Il dit : «Je suis gay et je l’assume.» Il dit encore que son homosexualité «n’est pas un obstacle» et qu’il a même «une responsabilité supplémentaire» parce qu’il est secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Tout ça, il le dit à Têtu, dont le numéro anniversaire pour le quart de siècle du magazine homo sort ce mercredi en kiosque. Clément Beaune, puisqu’il s’agit de son coming out, affirme enfin qu’il souhaite «se battre», notamment contre les politiques LGBTphobes en Pologne et en Hongrie. Mais sans en faire «un combat communautaire» s’empresse-t-il de nuancer. Comme s’il lui fallait justifier de ne pas agir pour les minorités sexuelles du fait même de son identité.

Visibilité à des hauts postes de pouvoir

Bref, un ministre en poste, depuis quatre mois, vient de sortir du placard. C'est toujours un événement plus appréciable que d'apprendre qu'un eurodéputé du parti d'Orban, hongrois et ouvertement homophobe, était en fait homosexuel – il a été pris la main dans une partouze interdite en raison des règles sanitaires. Il mentait, se mentait à lui-même, tout en profitant de l'accueil chaleureu