Jusqu’au bout de la soirée s’il le faut. Après un week-end consacré aux 5 ans de l’accord de Paris, Emmanuel Macron a rendez-vous ce lundi avec les citoyens de la Convention pour le climat. Et ce n’est pas dans ses plans d’expédier la rencontre, qui doit se tenir au siège du Conseil économique social et environnemental, et en visioconférence. Les membres des 150 qui feront le déplacement à Paris - à qui il a été conseillé de prévoir plutôt un retour en train le mardi matin - doivent s’attendre à un show, de ceux auxquels le Président se livrait lors du grand débat. Il faut ce qu’il faut pour renouer le fil.
C'est que, depuis leur dernière entrevue, le 29 juin à l'Elysée, se sont accumulés les incompréhensions et les accrocs au contrat. Les petits «jokers» abattus par Emmanuel Macron sur les 149 propositions votées par la Convention se sont multipliés au gré des sorties de certains ministres et de l'éviction de mesures budgétaires du projet de loi de finances. Bref, de la promesse de transmettre leurs solutions «sans filtre» - par règlement, à un référendum ou au Parlement -, le Président en est arrivé à cette conclusion, le 3 décembre, chez Brut : «Je ne vais pas dire que, parce que ces citoyens ont écrit un truc, c'est la Bible ou le Coran.»
Accueil mitigé
De quoi savonner un peu la planche des ministres qui se sont succédé, lundi et mardi derniers, pour présenter aux conventionnels les orientations retenues dans le f