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Récit

Marseille : le socialiste Benoît Payan, de deux en un

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Le Marseillais visait le fauteuil de maire depuis un long moment. Il accède finalement à la fonction d’une façon peu habituelle.

Benoît Payan, le 5 octobre au conseil municipal de Marseille. (Photo Olivier Monge. MYOP)
Publié le 15/12/2020 à 21h01

On ne peut pas dire que Benoît Payan soit un grand admirateur de football. Pourtant, l’élu aime l’Olympique de Marseille. Comment faire autrement ? Samedi, pendant que l’équipe locale affrontait celle de la principauté de Monaco (2-1) en championnat de France, on lui a envoyé un message afin de lui poser une question au milieu d’une analyse footballistique. Michèle Rubirola doit annoncer son départ mardi ? Benoît Payan a seulement lâché un «pas que je sache». Le premier adjoint de l’édile le savait. Forcément. Le socialiste devrait être le nouveau maire de Marseille après un conseil municipal en début de semaine prochaine.

Querelles d’ego

Benoît Payan avait en tête un chemin plus simple pour accéder au trône : être tête de liste du Printemps marseillais. L’histoire s’est écrite autrement. Pas simple de rassembler la gauche avec le logo du Parti socialiste sur le dos. C’est lui qui a eu l’idée de mettre au centre de la pièce l’écologiste, Michèle Rubirola, afin d’en finir avec les querelles d’ego. Un sacrifice dans la douleur. Il a serré la mâchoire tout au long de la campagne. Il étale rarement ses blessures ; il répond peu à ses ennemis. On en trouve une partie à l’extrême de la gauche et une autre dans sa famille politique. Les éléphants socialistes apprécient mo