A l'Ehpad Le Sablonat, à Bordeaux, on a une obsession : empêcher à tout prix le virus de rentrer. Jusqu'à présent, Michel Pinaud, le directeur de l'établissement, «touche du bois». Un seul cas positif parmi ses 96 résidents a été enregistré depuis le début de la crise. Et aucun chez le personnel. «Tout ça grâce à un protocole sanitaire ultra-strict. Pourvu que ça dure», glisse-t-il entre deux coups de fil. Une situation d'autant plus appréciable que l'équipe encadrante a déjà suffisamment à faire.
A lire aussiVaccin anti-Covid : à vos masques, prêts, piquez
Depuis une dizaine de jours, c'est le branle-bas de combat dans la résidence. «Pas le choix. A la veille des fêtes de fin d'année, l'Ehpad doit redoubler de vigilance», résume le responsable. Il y a les «visites de Noël» à organiser. Un moment parfois attendu depuis des mois par les résidents et leurs proches – avec toutes les contraintes sanitaires que de tels rapprochements impliquent. Et surtout, il y a la campagne de vaccination, programmée prioritairement par le gouvernement dans les établissements et résidences pour personnes âgées. «Un défi pour nous et une lourde responsabilité. En particulier avec la tension épidémique qui s'est accrue en Gironde», pointe, sans détour, Michel Pinaud qui enchaîne les réunions de crise quotidiennement.
«L’impression de foncer dans le brouillard»
«Tout le mo