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Récit

Covid-19 : à l’Est, raz de nouveau

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Face au risque de saturation des hôpitaux, le couvre-feu devrait être avancé dans 20 départements à partir de samedi. A Nancy, le personnel médical est usé par dix mois de lutte.
Le centre de dépistage gratuit du Covid-19 à l’hôtel de ville de Nancy, lundi. (Photo Cédric Jacquot, L’Est républicain; MAXPPP)
par Ophélie Gobinet, correspondante à Strasbourg
publié le 30 décembre 2020 à 20h21

Une France coupée en deux. Sur les cartes et les bulletins publiés régulièrement par les autorités sanitaires, le virus du Covid-19 dessine une ligne invisible où fin décembre, l’est du pays est le plus touché par la reprise de l’épidémie. Un constat qui a poussé le ministre de la Santé, Olivier Véran, à annoncer mardi soir l’avancement du couvre-feu à 18 heures dans les zones où «la situation est la plus problématique». Au total, 20 départements des régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que le département des Alpes-Maritimes (lire ci-contre) devraient être concernés.

«La situation est clairement préoccupante», confirme à Libé Virginie Cayré, directrice de l'agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, qui a tenu mercredi une conférence de presse commune avec la préfète de la région, Josiane Chevalier. «On tourne autour de 12 000 nouveaux cas positifs par semaine», complète-t-elle, indiquant que le froid et les intérieurs moins ventilés jouent un rôle dans la reprise de l'épidémie. La position transfrontalière de la région, qui favorise un «brassage plus important de populations», peut également contribuer à la dégradation des indicateurs. Quant à la vaccination, elle ne se mettra en place que progressivement. Sur le territoire de 5,5 millions d'habitants, elle sera lancée le 4 janvier dans une trentaine d'Ehpad ou d'unités de soins de