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Droit de suite

Un an après la mort de Cédric Chouviat, l’Intérieur toujours immobile

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Contrairement aux annonces des autorités au printemps dernier, la technique de l’étranglement mise en cause dans le décès du livreur est toujours en vigueur. Et alors que le parquet a transmis à la Place Beauvau les pièces des investigations judiciaires, l’enquête administrative n’a pas encore abouti.
Fatima Chouviat, au centre, et son mari Christian Chouviat, derrière elle, lors d'une conférence de presse le 23 juin à Paris. (Photo Bertrand Guay. AFP)
publié le 3 janvier 2021 à 9h57

Contrairement à ce qu'il avait annoncé, le ministère de l'Intérieur n'a pas bougé. Un an après la mort de Cédric Chouviat, et alors que la France a connu durant l'année écoulée un mouvement inédit de protestation contre les violences policières, les autorités n'ont toujours pas mis un terme à la technique dite de l'étranglement utilisée par les forces de l'ordre.

Le 3 janvier 2020 à Paris, le livreur de 42 ans était victime d'un arrêt cardio-respiratoire au cours de son interpellation par la police. L'autopsie, confirmée par les différents examens médicaux réalisés depuis, posait tout de suite la gravité des faits : l'homme a souffert de «manifestations asphyxiques associées à une fracture hémorragique des deux cornes du cartilage thyroïde [situé au niveau du cou, ndlr]». Dans cette affaire, trois agents ont été mis en examen au mois de juillet pour «homicide involontaire», et une policière a été placée sous le statut de témoin assisté.

Les investigations réalisées depuis un an ont permis à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'établir une chronologie des faits et de consta