Contrairement à ce qu'il avait annoncé, le ministère de l'Intérieur n'a pas bougé. Un an après la mort de Cédric Chouviat, et alors que la France a connu durant l'année écoulée un mouvement inédit de protestation contre les violences policières, les autorités n'ont toujours pas mis un terme à la technique dite de l'étranglement utilisée par les forces de l'ordre.
Le 3 janvier 2020 à Paris, le livreur de 42 ans était victime d'un arrêt cardio-respiratoire au cours de son interpellation par la police. L'autopsie, confirmée par les différents examens médicaux réalisés depuis, posait tout de suite la gravité des faits : l'homme a souffert de «manifestations asphyxiques associées à une fracture hémorragique des deux cornes du cartilage thyroïde [situé au niveau du cou, ndlr]». Dans cette affaire, trois agents ont été mis en examen au mois de juillet pour «homicide involontaire», et une policière a été placée sous le statut de témoin assisté.
Les investigations réalisées depuis un an ont permis à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'établir une chronologie des faits et de consta