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Récit

Sur Zoom, Microsoft, Slack… surveiller et mentir

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Auparavant réservées à des logiciels dédiés, les options de «tracking» et d’analyse des performances intègrent désormais les programmes grand public. Certains salariés ont appris à contourner cette surveillance.
(Photo Getty Images)
publié le 4 janvier 2021 à 19h01

Qui n'a jamais utilisé Zoom ou Microsoft Office ? Ces logiciels facilitant le travail à distance sont devenus incontournables. Mais certains experts s'inquiètent d'options de surveillance intégrées. Microsoft vient de rétropédaler sur son «score de productivité». Au printemps, c'est Zoom qui avait renoncé, sous la pression des critiques, à son option de «tracking de l'attention», qui indiquait à l'organisateur d'une réunion si la fenêtre d'un participant n'était pas ouverte et active pendant plus de trente secondes.

Score

Le score de productivité Microsoft, généralisé fin octobre 2020, prend en compte l'utilisation de toutes les applications de la suite Microsoft Office et calcule alors un score sur 800 pour l'organisation. Ledit score s'appuie sur le nombre de mails envoyés, le nombre de réunions auxquelles les employés ont participé, ou encore la contribution aux documents partagés. Des données qui étaient disponibles pour chaque employé. Wolfie Christl, un chercheur en informatique autrichien, le dénonce alors sur Twitter : «Ces indicateurs de performances ésotériques basés sur l'analyse poussée de données d'activité des employés étaient jusqu'ici le domaine de logiciels de surveillance à la marge. Ils sont maintenant intégrés à Microsoft 365.»

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