Riposter dare-dare. Les fêtes de fin d'année à peine terminées, l'exécutif doit répondre sans tarder aux critiques formulées sur la «lenteur» de la vaccination française, comparé à ses voisins européens. Au 1er janvier, la France ne comptait que 516 personnes vaccinées, contre environ 950 000 Britanniques et près de 240 000 Allemands… Après la mise en scène du «coup de gueule» d'Emmanuel Macron à la une du Journal du dimanche, l'Elysée a fait savoir lundi que le chef de l'Etat avait convoqué dans l'après-midi son Premier ministre, Jean Castex, et les ministres concernés par la campagne de vaccination pour une «réunion de travail et de suivi».
Pas d'annonce, mais un message distillé pour tenter d'étouffer le procès en «inertie» ou d'une nouvelle «impréparation» que ne se privent pas d'intenter les oppositions à leur retour de congé : le sommet de l'Etat «accélère» la cadence. Si cette réunion de rentrée n'était pas conclusive, elle était censée préparer un Conseil de défense sanitaire annoncé pour mercredi et la prochaine conférence de presse du Premier ministre sur l'épidémie, prévue jeudi. De quoi aussi voir plus clair sur les conséquences des fêtes de Noël sur l'évolution des contaminations. Rendant, en coulisse, l'administration sanitaire responsable de la lenteur de ce début de campagne de vaccination, l'exécutif a fait savoir que la «task force» mise en place justement pour ne pas rater cette étape