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Libération
Reportage

A Rennes, les pharmacies se demandent comment aider

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Si les pharmaciens se disent prêts à participer à l’effort de vaccination, ils soulignent l’énorme contrainte logistique que représente le médicament de Pfizer.
Des doses du vaccin Pfizer-BioNTech arrivent en France, fin décembre. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 5 janvier 2021 à 20h36

Emmitouflés de doudounes, cache-nez et autres bonnets de laine, une suite ininterrompue de clients, respectant scrupuleusement les distances sanitaires réglementaires, défile devant les comptoirs de la pharmacie Lafayette du centre commercial Colombia, en plein centre de Rennes. De chaque côté des parois vitrées, on échange, masqués, cartes Vitale et médicaments de saison. Un peu partout des affichettes rappellent l’omniprésence du coronavirus ou la possibilité de faire un test antigénique sur place. Et bientôt celle de se faire vacciner contre le Covid-19 ? Devant les rayonnages remplis de boîtes multicolores, Marie, la responsable de l’officine, se dit prête si nécessaire à répondre à la demande. Mais pas à n’importe quelles conditions. «Si les pharmacies sont mobilisées, on a l’avantage d’avoir un maillage serré du territoire pour toucher un maximum de personnes, remarque la praticienne. Et depuis le début de la pandémie, on sait s’adapter. Mais pour l’instant, on est dans le flou total. Dans quel cadre pourrait-on vacciner ? On attend les recommandations des instances sanitaires, un cadre réglementaire. Nous faudra-t-il des frigidaires spéciaux ? Nous ne sommes pas équipés.»

Frigos

La question de la conservation des doses du vaccin Pfizer, qui exige une température de - 80 °C, apparaît en effet comme l'obstacle majeur à la perspective d'une injection dans les pharmacies. «Nos frigidaires, réglés entre 2 et 4 °C et suivis par ordinateur, repré