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Faux départ

Covid-19 : le vaccin est arrivé, mais sans se presser

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Les stocks ne posent à ce stade pas d’inquiétude. Accusé de lenteur, le gouvernement rajuste sa stratégie.
Réception de la première livraison de vaccins Pfizer-BioNTech Covid-19 dans la pharmacie centrale AP-HP en périphérie de Paris, le 26 décembre 2020. (Photo Stéphane de Satukin. AFP)
publié le 5 janvier 2021 à 20h36
(mis à jour le 6 janvier 2021 à 16h52)

«Où sont les doses ?» Surfant sur les débuts poussifs de la campagne, les oppositions mettent en doute les annonces du gouvernement en matière de disponibilité. Pourtant, les doses ont commencé à être livrées. Pfizer BioNTech, producteur du premier et (à ce jour) seul vaccin agréé par l’Agence européenne du médicament, fournit, au fur et à mesure de sa production, la France à hauteur de sa quote-part (15 %) des commandes de l’UE (200 millions de doses au total).

Décalage

Au 31 décembre, 520 000 doses ont été stockées dans le pays. Selon la Direction générale de la santé, «tout au long du mois de janvier, la France bénéficiera de plus de 500 000 doses par semaine, ce volume augmentant ensuite aux mois de février et de mars». Au total, la France devrait bénéficier de 30 millions de doses Pfizer d'ici l'automne, auquel devraient s'ajouter 20 millions de doses en plus grâce à la levée d'une option d'achat. Sous réserve d'un feu vert de l'Agence européenne du médicament le 6 janvier, le vaccin Moderna devrait par la suite à son tour alimenter les stocks, à hauteur de 1,5 million de doses sur le premier trimestre 2021 et de 24 millions de doses sur l'année.

Le démarrage raté de la campagne de vaccination ne doit rien à une pénurie mais beaucoup à une stratégie nationa