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Vaccination : le gouvernement cherche la turbo-injection

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Face aux critiques de l’opposition sur les loupés logistiques et les nombreux couacs de communication, l’exécutif a décidé de modifier sa stratégie vaccinale pour faire grimper des chiffres encore faibles.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, en déplacement au centre de vaccination de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, à Paris, lundi. (Photo Martin Bureau. Reuters)
par Laure Equy et Charlotte Chaffanjon
publié le 5 janvier 2021 à 20h36

Accélérer la vaccination pour sauver la face. Pilonné par les oppositions pour son «impréparation» et accusé par Emmanuel Macron en personne d'avoir démarré cette campagne comme une aimable «promenade en famille», le gouvernement presse le pas. En déplacement à Toulon mardi, le Premier ministre, Jean Castex, a formulé cette incantation : «Lutter dans le sérieux, dans la durée, dans la constance, dans le rassemblement, loin des polémiques stériles qui n'ont jamais sauvé aucune vie.»

C'est le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a été envoyé au front mardi sur RTL pour marteler le nouveau slogan gouvernemental : «Accélérer, amplifier, simplifier.» Un triptyque prisé en macronie, qui rappelle le mot d'ordre de la saison 1 : «Tester, tracer, isoler.» Au-delà des résidents en Ehpad et des soignants de plus de 50 ans, ce sont désormais les pompiers et les aides à domicile de plus de 50 ans qui ont accès aux injections. Fin janvier, viendra le tour des personnes de plus de 75 ans.

Le but, admis sous couvert de off ? Faire grimper les chiffres. Le gouvernement, qui voulait initialement démarrer la campagne de vaccination mi-janvier pour disposer d'un nombre conséquent de doses, a été contraint sous la pression des autres Etats. Bilan,