La rentrée scolaire de janvier n'a eu lieu que ce mercredi au collège des Battières, dans le 5e arrondissement de Lyon. Il aura fallu deux jours de grève de l'ensemble de ses enseignants et une longue audience accordée par le rectorat de l'académie de Lyon, mardi soir, à une délégation de professeurs, de représentants syndicaux et de parents d'élèves pour qu'une remise à plat puisse avoir lieu. «On a décidé de stopper la grève pour pouvoir expliquer aux élèves», dit un prof de ce collège réputé pour son accueil des enfants à besoins éducatifs particuliers (haut potentiel, handicaps), qui représenteraient près du tiers de son effectif de 500 élèves.
Dans cet établissement de l'ouest de la ville, le malaise sourdait depuis deux mois suite à l'agression verbale dont a été victime un professeur de la part d'un parent d'élève. Le 9 novembre, questionné par sa classe de cinquième au sujet d'une vidéo attribuant des propos islamophobes à Emmanuel Macron, un enseignant d'histoire-géographie a «cherché à déconstruire la fake news, dans le contexte de recadrage sur la laïcité qui a suivi l'hommage à Samuel Paty», retrace un collègue.
«Protection fonctionnelle»
Ses propos «non compris, déformés», s