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Rachida Dati : même battue, l’élue parisienne reste une battante incontournable

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Sa deuxième place, devant LREM, à l’élection municipale de juin a fait monter la cote de l’ex-garde des Sceaux au sein d’une droite sans leader naturel avant la présidentielle de 2022.
Paris le 21 février 2008. Rachida Dati (veste rouge), Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, en campagne électorale dans le 7ème arrondissement de Paris pour les élections municipales 2008. COMMANDE N° 2008-0291
publié le 6 janvier 2021 à 19h41

Il y a des défaites fécondes : Rachida Dati ne dira pas le contraire. Avoir échoué, plutôt largement, aux municipales parisiennes, ne destinait pas forcément l'élue du VIIarrondissement de la capitale à devenir une vedette de la droite. Mais le revers, alors, avait presque le goût des conquêtes : si ce n'était pas une victoire, c'était déjà autre chose que l'écrasement souvent promis à la candidate Les Républicains (LR). «A Paris, on était partis pour ne plus exister pendant longtemps, souligne le député LR Fabien Di Filippo. Au moins, elle a existé, elle a porté nos valeurs.» Et surclassé La République en marche (LREM), un trophée de choix à droite ces dernières années.

L'ex-ministre de la Justice a donc vu monter sa cote : chez les sympathisants de LR et, au moins en paroles, chez les cadres du parti, où sont vantées sa combativité, sa ténacité et sa loyauté à son camp. «On a eu des retours à son sujet de toutes nos fédérations, y compris loin de Paris, fait-on savoir au siège de LR. C'était une référence de la campagne.» Nicolas Sarkozy, au second tour des municipales, n'honora qu'une seule candidate de sa présence en meeting : son ex-garde des Sceaux, qui officia de 2007 à 2009.

De quoi inciter celle-ci à voir plus grand : Rachida Dati, de