Sondez vos amis homos parisiens. S’il y a bien une nouvelle, dont le bruissement s’est répandu comme une traînée de poudre dans les discussions du week-end, c’est la mise en vente du Tango. Têtu, le magazine, a écrit ceci vendredi : fermée depuis dix mois, mesures de restrictions sanitaires oblige, la «boîte à frissons» ne reçoit pas suffisamment d’aides. Les propriétaires de ce dancing centenaire et suranné où, d’expérience, les consos à plus de 10 balles sont interdites sur la piste de danse, ont donc décidé de jeter l’éponge. Conséquence : la discothèque du 13, rue au Maire (IIIe arrondissement) pourrait prochainement baisser le rideau – et renvoyer au passé le madison de minuit. A moins qu’un repreneur ne se manifeste ou que la mairie de Paris, semble-t-il sur le coup, n’opte pour la préemption de l’immeuble histoire de sauver les meubles de la nuit gay (et un tantinet kitsch) parisienne.
Car, dans le Marais, il y a péril en la demeure pour la vie homosexuelle. Et bien que l'affaire ne soit pas nouvelle – après tout cela fait des années qu'il est question de la dilution du quartier gay au milieu des boutiques de luxe et de prêt-à-porter –, les temps pandémiques semblent cette fois-ci avoir raison des établissements