Oui, on sait : la triche, c’est mal. Tellement mal que, dans le cas d’examens ou de concours publics, elle est sanctionnée d’une peine pouvant aller à 3 ans de prison et 9 000 euros d’amende. Mais, avec la multiplication des examens à distance, pour cause de confinement le milieu connaît sa propre révolution copernicienne. Elan de solidarité, protestation contre les logiciels de surveillance ou acte désespéré lié à la crise sanitaire: si les motifs des tricheurs se diversifient, leurs techniques aussi. Des fiches de cours en HDMI sur l’écran de la télé à la coopération de promos entières, l’ère de l’antisèche glissée dans la chaussette semble bel et bien révolue.
Un beau jeu collectif
Le grand changement avec les examens en ligne, c'est la répartition des tâches. Certains la jouent en petite équipe. C'est le cas de Camille, 23 ans, en école hôtelière à Nantes. Pour ses examens de ressources humaines et de marketing, elle a coopéré avec ses camarades de classe, vivant dans sa résidence étudiante. Leur objectif ? Gagner du temps en faisant chacun un ou plusieurs exercices. «Vu qu'on n'est pas en présentiel, on peut vachement chercher sur Internet, donc les profs