L'Equipe connaîtra jeudi son sixième jour de grève, la plus longue de son histoire récente. Le journal ne paraît toujours pas, et le conflit social tourne même à la guerre de communication. Depuis vendredi, les salariés s'opposent à la suppression annoncée l'automne dernier d'une quarantaine d'emplois, soit plus de 10% des effectifs. Le mouvement de grève, lancé à l'appel de l'intersyndicale (SNJ, SNJ-CGT, UFICT-CGT, SGLCE-CGT) est très suivi, avec 80% de grévistes. «On a toujours la même revendication principale, une suspension du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) pour suspendre la grève», indique Francis Magois, du SNJ. Mercredi à 16 heures, la grève a été à nouveau reconduite pour vingt-quatre heures.
Un peu avant cela, en marge d'une réunion entre direction et syndicats, une soixantaine de salariés s'étaient mobilisés devant et à l'intérieur de l'immeuble du groupe, brandissant des exemplaires de leur journal ou de France Football. Certains avaient déjà fait savoir au public leur soutien au mouvement en publiant sur Twitter un message identique lundi : «La grande majorité des journalistes de l'Equipe a choisi de faire grève […] et de renoncer à sa mission, vous informer. Mais un plan social nous contraint à défendre nos emplois, nos conditions de travail et l'idée que nous avons de l'Equipe et de nos ti