Le 19 novembre, en plein Vendée Globe, le skipper Jean Le Cam lançait de son bateau un «Je suis dans la catégorie 4L, pas dans celle des Ferrari, mais je me rends compte que mon bolide est assez véloce». Ce n'est pas une bombe, elle n'a pas une allure démente, mais est solide et fiable : la Renault 4, ou 4L, lancée en 1961 et stoppée en 1992, est encore bien présente dans l'inconscient collectif français grâce à une popularité rarement égalée. Avec 8,1 millions d'exemplaires produits en trente ans, la 4L est la deuxième voiture la plus produite de tous les temps en France, après la Peugeot 206.
Or, Renault serait sur le point de réactiver le mythe. Ce jeudi, lors de la présentation du nouveau plan stratégique du groupe, le PDG, Luca de Meo, devrait annoncer l’avènement d’une «4Ever», 100 % électrique, dans un contexte particulièrement difficile pour le constructeur français touché de plein fouet par le Covid : le groupe Renault a enregistré une baisse des ventes de 21,3 % par rapport à 2019, le marché mondial de l’automobile reculant, lui, de 14,2 %. Arrivé en juillet à la tête de la firme au losange, Luca de Meo reprendrait là une recette qu’il a appliquée en 2007 à la Fiat 500 : le rétrofuturisme, qui consiste à revisiter des modèles phares (la R5 est aussi sur le point d’être relancée), en les actualisant selon le goût et les impératifs du moment - ici, écologique. La rumeur voudrait que la 4Ever prenne la forme d’un SUV (gros véhicule urbain), mais on ne sait pas