Une annonce approximative et tardive. Alors même qu'il considérait déjà, le 20 décembre, comme «tout à fait possible» que le variant anglais du Sars-CoV-2 «circule sur le territoire», le ministre de la santé, Olivier Véran, n'avait, mardi, pas vraiment d'éléments solides à communiquer aux députés sur sa prévalence dans l'Hexagone. «On trouve à peu près 1 % du variant parmi les tests PCR positifs analysés, mais avec une dispersion territoriale qui fait qu'il n'y a pas de région qui concentrerait de nombreux cas», s'est-il contenté de dire. Un peu court. Faute de données ? Indubitablement. Il a fallu attendre le 7 janvier pour que Santé publique France lance une enquête flash sur les tests PCR positifs afin de séquencer le virus, seul moyen de cartographier le variant anglais. L'opération, coordonnée par le professeur Bruno Lina, à la tête du Centre national de référence des Hospices Civils de Lyon, est d'ampleur. Elle passe au tamis 20 % à 25 % des prélèvements positifs enregistrés les 7 et 8 janvier. Ses conclusions seront connues la semaine prochaine.
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Alors que, depuis trois semaines, l'épidémie flambe outre-Manche, le retard à l'allumage français est patent. Mais pour plusieurs chercheurs, ce n'est pas une surprise. Dès le 3 novembre, les Académies des s