Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), SOS Racisme, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples (MRAP), Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Consistoire israélite du Bas-Rhin, Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA)… Six parties civiles étaient présentes à la séance de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Strasbourg, ce jeudi. Elles se sont associées à la plainte de deux restaurateurs strasbourgeois de confession juive.
Le 7 janvier, à quelques minutes d'écart, un coursier Deliveroo a refusé de prendre leur plat et de le livrer à des clients. Selon un des témoignages, il aurait dit «c'est comme ça, je ne livre pas les juifs», en annulant la course sur son téléphone, sous leurs yeux. Une version que le prévenu, 19 ans, conteste. «Je regardais la destination sur Maps et ce n'était pas rentable», relate ce dernier, par la voix de son interprète franco-arabe. Quant aux mots prononcés, il assure avoir dit : «Ah c'est bien», en demandant l'origine de la cuisine, et non religieuse. «C'est ma nature de prendre des renseignements sur les restaurants que je ne connais pas», plaide le jeune homme. Puis il aurait dit :«C'est comme ça», en annulant. Une pratique autorisée par les conditions contractuelles de Deliveroo et à laquelle il avait déjà eu recours à de multiples reprises pour d'autres restaurants, tels une pizzeria, le 1