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Justice

Affaire Karachi : le retour en cour des réseaux Balladur

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
L’ex-Premier ministre comparaît ce mardi devant la Cour de justice de la République pour le financement supposé de sa campagne de 1995 par des rétrocommissions sur des contrats d’armement.
Edouard Balladur en campagne pour l’élection présidentielle de 1995. (Photo Jean-Michel Turpin. Divergence)
publié le 18 janvier 2021 à 20h41

C’est le procès d’une époque que l’on croyait révolue mais qui n’en finit pas de revenir dans l’actualité. Plus de vingt-cinq ans après les faits, l’ancien Premier ministre Edouard Balladur, 91 ans, s’apprête à être jugé à partir de ce mardi devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le volet financier de l’affaire Karachi. Les faits portent sur des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995 grâce à des commissions prélevées sur de grands contrats d’armement. L’ex-candidat malheureux de la droite comparaîtra au côté de son ancien ministre de la Défense, François Léotard, 78 ans, soupçonné d’avoir imposé le réseau de l’intermédiaire Ziad Takieddine sur certains contrats avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite, en échange de rétrocommissions.

L'affaire a démarré après l'attentat de Karachi, le 8 mai 2002, qui avait coûté la vie à onze Français travaillant à la construction des sous-marins vendus à Islamabad. Les juges antiterroristes ont privilégié la piste d'une attaque menée en représailles de l'arrêt des commissions par Jacques Chirac, mais sans jamais parvenir à le démontrer. L'enquête financière, elle, s'est focalisée sur l'utilisation de ces commissions à des fins politiques. En ce début de procès, François Léotard, qui n'avait toujours pas la semaine dernière désigné d'avocat (il n'a pas répondu à Libératio