Froisser parfois, réparer toujours. Et tenter de réconcilier. Le chef de l’Etat sait combien les mémoires de la colonisation, individuelles ou collectives, alimentent les rancœurs du présent. Celles d’Algérie, particulièrement. Comment tenter alors de les apaiser ? En juillet, Emmanuel Macron avait confié à l’historien Benjamin Stora la rédaction d’un rapport sur «les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie».
Spécialiste reconnu du sujet, enfant d'une famille juive de Constantine exilée en 1962, Stora avait pour mission de «dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France» sur cette mémoire partagée. Côté Algérien, le choix s'était arrêté sur Abdelmadjid Chikhi. Conseiller chargé des archives nationales et de la mémoire auprès de la présidence algérienne, il assurait encore récemment qu'il «n'est pas possible de tourner la page du passé, car le dossier de la mémoire fait partie intégrante de l'histoire de l'Algérie». Tout en reconnaissant que «le dialogue est la solution la plus appropriée pour calmer les esprits.» «Il ne fera aucune concession», glisse ainsi un d