L'avis définitif est tombé. Le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a reconnu dans ce dernier, adopté vendredi 8 janvier et auquel Libération a eu accès, qu'une publicité de la maison Saint Laurent véhiculait une idée de «soumission», mais a rejeté l'idée d'une banalisation ou d'une incitation à la violence.
Saint Laurent a été épinglée en novembre, pour la troisième fois en trois ans, pour une publicité sexiste par l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et son instance indépendante, le JDP. Dans une plainte jugée «partiellement fondée», le Jury a reconnu en novembre le caractère objectifiant d'un visuel montrant une femme en pantalon bleu en latex, «qui véhicule des stéréotypes sexistes». Si les jurés ont concédé que cette photo pouvait «susciter un certain malaise», ils ont rejeté le fait qu'elle pourrait induire «que la femme serait soumise ou exploitée». Ce faisant, ils sont allés à rebours de l'avis de l'ARPP, pour qui cette pub contrevient à la recommandation «image et respect de la personne», incluse dans