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Récit

Guerre d’Algérie : Macron face au défi des «mémoires antagonistes»

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Dans un rapport remis ce mercredi au chef de l’Etat, l’historien Benjamin Stora préconise plusieurs gestes pour réconcilier la mémoire entre les deux pays. L’Elysée veut s’en saisir pour travailler une mémoire «de l’intégration républicaine», à travers une série de «mesures symboliques».
(FILES) In this file photo taken on April 24, 1961, generals Jouhaud, Salan, Challe and Zeller are surrounded by photographers on the balcony of the general delegation in Algiers, after taking power against De Gaulle's policy in Algeria. - French president Emmanuel Macron appointed expert historian Benjamin Stora to work on a report on the Algerian war and Colonisation memoir, a still burning issue, as the 60th anniversary of the independence of Algeria (1962) approaches. The report will be submitted on Jan (AFP)
publié le 20 janvier 2021 à 17h56

Réparer les blessures du passé, pour apaiser les fractures d’aujourd’hui. Près de soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, les «cicatrices [sont] encore mal refermées», reconnaissait il y a quelques mois Emmanuel Macron. Pour tenter de les apaiser, le chef de l’Etat avait confié, en juillet dernier, un «travail de mémoire, de vérité et de réconciliation», à Benjamin Stora. L’historien, spécialiste reconnu de l’histoire de l’Algérie et enfant d’une famille juive de Constantine exilée en 1962, avait pour mission de dresser un «état des lieux juste et précis de ce qui a d’ores et déjà été accompli dans notre pays sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie».

Dans son rapport remis ce mercredi au président, Benjamin Stora formule ainsi plusieurs préconisations «pour une possible réconciliation mémorielle entre la France et l'Algérie». Plus qu'un constat, le chef de l'Etat attendait des recommandations. Des «gestes symboliques», précise aujourd'hui l'Elysée. Dans les mois à venir, Emmanuel Macron commémorera ainsi trois dates : la journée d'hommage national aux Harkis, le 25 septembre ; la répression d'une manifestation pacifique d'Algériens, le 17 octobre ; et les accords d'Evian,