Sommé de s’en emparer, soucieux de ne pas se précipiter. Le gouvernement promet de livrer une réponse à la vague #MeTooInceste, tout en ayant conscience de manier une matière ultrasensible. Mardi à l’Assemblée, le secrétaire d’Etat à l’Enfance, Adrien Taquet, a appelé à «faire en sorte que le couvercle du déni ne se referme pas» et à «affronter ce sujet dans sa complexité». «Il semble qu’il y ait un véritable sujet», a euphémisé Jean Castex lundi sur France 5. Mais le Premier ministre, prudent, veut «poser les choses» sans «légiférer sous le coup de l’émotion». Le législateur, lui, n’a pas attendu le hashtag mais avance à petits pas, suivant le lent réveil sociétal et la ligne de crête juridique. Et se réjouit de l’onde de choc.
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«L'écho médiatique sort de l'ombre le sujet de l'enfance en danger», note la députée PS Isabelle Santiago. «Il faut un avant et un après, il ne tient qu'à nous», exhorte Alexandra Louis (LREM). Au Parlement, plusieurs travaux étaient en cours, comme la proposition de loi pour «protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels», débattue ce jeudi au Sénat. Les voici éclairés par l'affaire Olivier Duhamel,