Une parole rare, et un visage peu habitué aux caméras. Le 15 janvier, la commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée d’examiner le projet de loi «confortant le respect des principes de la République» a entendu Lucile Rolland, la patronne du Service central de renseignement territorial. Le SCRT est l’héritier des Renseignements généraux, les «RG», fusionnés en 2008 avec la Direction de la surveillance du territoire (DST).
Placé sous l'autorité de la Direction générale de la police nationale (DGPN), ce service recueille et recherche des informations sur «des phénomènes qui pourraient avoir un impact sur l'ordre public», que ce soit les manifestations, le repli communautaire ou des actions violentes. Il travaille également sur les signalements liés au terrorisme, en collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). «Un travail de proximité» et de «fréquentation des acteurs locaux», résume la cheffe du SCRT, qui n'en dira guère davantage.
«La grande majorité des lieux de cultes musulmans ne posent aucun problème»
Plusieurs dispositions inscrites dans le projet de loi contre les «séparatismes» ont été abordées durant cette audition de près de deux heures. Notamment les lieux de cultes musulmans, dont pl