Ni noyé, ni englouti, «juste en surnage» depuis le pic de la seconde vague, en novembre. A l'hôpital Avicenne de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le service de réanimation enchaîne les semaines sur un rythme d'activité soutenu, «en train de mettre les soignants sur les genoux», selon les mots du professeur Stéphane Gaudry. Les malades du Covid-19 occupent actuellement un tiers des 36 lits tenus par son équipe. «Cette situation s'est figée sur ce plateau haut il y a six semaines, sans phénomène significatif d'augmentation ou de baisse des admissions des Covid-positifs, relate le réanimateur. C'est inédit dans cette crise. Et assez déroutant. On ne peut pas dire pour l'heure que c'est ingérable. En même temps, en termes d'intensité de travail, nous sommes clairement sur une marche supplémentaire par rapport à la normale. Cela éreinte tout le monde à la longue.»
Ce fichu plateau haut : en France, la courbe des admissions quotidiennes en réanimation était montée jusqu'à 540 patients le 4 novembre, avant de se stabiliser début décembre sous la barre des 200 entrées en moyenne – bien loin du niveau estival proche de zéro. Ces derniers jours, les chiffres semblent même doucement prendre une nouvelle phase ascendante. Dimanche, 2 955 malades du Co