«Ici Nokia tue l'emploi», dénonce une banderole accrochée aux grilles. Ce lundi matin, quelque 200 salariés du groupe de télécoms finlandais sont réunis face aux locaux de l'entreprise, au cœur du technopôle de Lannion (Côtes-d'Armor). Une assemblée générale est organisée pour faire le point sur le plan de sauvegarde de l'emploi annoncé en juin, le quatrième depuis le rachat d'Alcatel-Lucent par Nokia en 2016. Il prévoit la suppression de 239 postes sur le site lannionais, sur un effectif de 772. Une saignée dans ce bastion breton des télécoms.
Les Nokia accueillent un visiteur d'envergure nationale, venu apporter son soutien et formuler des propositions : Arnaud Montebourg, qui entame ici une tournée de deux jours en Bretagne, son premier déplacement sur le terrain depuis son retour sur la scène politique. Candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2022, l'ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif vient évoquer l'un de ses thèmes de prédilection : la souveraineté industrielle. L'occasion de faire ses gammes, de roder son discours et de regagner en visibilité alors que son souverainisme de gauche peine encore à imprimer. Un sondage Harris Interactive publié lundi par l'Opinion ne crédite pour l'