Menu
Libération
Covid-19

Vaccins : Véran tente de mettre les doses à plat

Article réservé aux abonnés
Le ministre de la Santé a fait le point sur le nombre de Français en mesure d’être vaccinés à l’été et sur les délais entre les injections.
Olivier Véran à Paris, mardi. (Photo Bertrand Guay. AFP)
publié le 26 janvier 2021 à 20h31

Finalement, on ne change rien. Malgré le nombre limité de doses, la deuxième injection du vaccin anti-Covid de Pfizer-BioNTech, principal produit actuellement sur le marché européen, se fera bien 21 ou 28 jours après la première. Et non pas 42 jours plus tard, comme l’avaient proposé l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Haute Autorité de santé (HAS). Après s’être fait l’écho, samedi, de cette proposition de report, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a donc tranché, mardi en conférence de presse, pour le maintien de la durée initialement prévue par l’entreprise pharmaceutique.

Principal argument en faveur d'un tel arbitrage : l'information venue d'Israël, Etat le plus avancé dans la vaccination de sa population, selon laquelle la protection conférée aux plus de 60 ans par une première dose (et dans l'attente d'une seconde dose retardée) ne serait que de 33 %, contre 50 % affichés dans les essais cliniques de Pfizer. «On ne connaît pas, surtout, les conséquences d'un espacement [entre deux injections, ndlr] sur l'intensité et la durée de la protection, alors que la population cible est une population fragile, puisque 85 % des personnes qui sont actuellement vaccinées sont des personnes âgées, des personnes malades, dont le système immunitaire n'