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Libération
«Chez Pol»

Marine Le Pen, défenseuse des droits de l'homme quand ça l'arrange

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Pour défendre le mouvement d'extrême droite Génération identitaire, menacé de dissolution, la cheffe du RN est prête à tout, même à invoquer la Cour européenne des droits de l'homme qu'elle fustige d'ordinaire.
Marine Le Pen, à Paris, le 10 novembre 2020. (Photo Thomas Coex. AFP)
publié le 27 janvier 2021 à 15h16

(Cet article est un extrait de Chez Polnotre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)

Jamais avare quand il s'agit de critiquer la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), Marine Le Pen vient de découvrir que cette instance pouvait s'avérer tout de même bien pratique quand il s'agit de défendre ses propres intérêts.

Mardi, Gérald Darmanin s'est dit «scandalisé» par les agissements du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire (GI) et a annoncé son désir de dissoudre l'association, dont certains membres sont fortement liés au RN. La présidente du parti ne voit pas d'un très bon œil qu'on s'attaque ainsi à GI, le mouvement ayant l'avantage, par sa radicalité, de faire passer le RN pour des modérés.

«Couper le cordon»

Sur France Info ce mercredi, la députée du Pas-de-Calais l'a donc défendu en invoquant une instance d'ordinaire honnie du côté de l'extrême droite : «Je voudrais rappeler à monsieur Darmanin la définition que donne la Cour européenne des droits de l'homme de la liberté d'expression. La CEDH dit – je le lis hein – que la libert