(Cet article est un extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)
Jamais avare quand il s'agit de critiquer la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), Marine Le Pen vient de découvrir que cette instance pouvait s'avérer tout de même bien pratique quand il s'agit de défendre ses propres intérêts.
Mardi, Gérald Darmanin s'est dit «scandalisé» par les agissements du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire (GI) et a annoncé son désir de dissoudre l'association, dont certains membres sont fortement liés au RN. La présidente du parti ne voit pas d'un très bon œil qu'on s'attaque ainsi à GI, le mouvement ayant l'avantage, par sa radicalité, de faire passer le RN pour des modérés.
«Couper le cordon»
Sur France Info ce mercredi, la députée du Pas-de-Calais l'a donc défendu en invoquant une instance d'ordinaire honnie du côté de l'extrême droite : «Je voudrais rappeler à monsieur Darmanin la définition que donne la Cour européenne des droits de l'homme de la liberté d'expression. La CEDH dit – je le lis hein – que la libert