Décidément, Marseille a du mal à ranger ses urnes municipales. Après un premier tour épique, sous la menace de la pandémie alors naissante qui a repoussé le second tour trois mois après, après l’élection tendue de Michèle Rubirola le 4 juillet, sur fond de putsch fomenté par la droite et d’alliances de dernière minute à gauche, après la démission de ladite Rubirola quelques mois plus tard, déjà lessivée par la tâche, voici maintenant l’épisode judiciaire. Le tribunal administratif va examiner, à partir de février, les recours déposés par des candidats malheureux dans trois secteurs de la ville. Si la victoire du Printemps marseillais (gauche unie) ne peut mathématiquement pas être remise en cause par ces protestations électorales, les conséquences politiques pourraient être lourdes dans chaque camp.
Triple recours dans le 6e secteur
Trois scrutins sont concernés par des recours, l'élection marseillaise se jouant par secteurs. Dans le 13-14, Stéphane Ravier (RN), notamment, conteste la victoire de l'équipe LR qui, à 387 voix près, lui a raflé la seule mairie d'arrondissement frontiste de la ville. On attend encore que le tribunal administratif fixe la date précise de l'audience. Mais c'est déjà booké au 2 février