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Adieu la Twingo, tecktonik de l’auto

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Depuis 1992, l’Ovni esthétique sillonne les routes avec son design de grenouille et ses couleurs de Télétubbies. Mais, mercredi, le verdict de Renault est tombé : la troisième génération de la citadine n’aura pas de descendance. Hommage.
Une Twingo, en 1998. (Photo AFP)
publié le 28 janvier 2021 à 16h56

Le pied est au plancher mais, rien à faire, le compteur de vitesse décélère. 110, 109, 108… Sa tôle tremble au passage narquois de ses congénères. Battante, avec ses petits phares ronds dirigés droit devant elle, elle se démène. Son nom ? Elle le tire d’une alliance. Celle du rythme du TWist, de la tonicité du swINg et du charme du tanGO. La Twingo. 3,60 mètres d’audace, en passe de devenir au secteur de l’automobile ce que la tecktonik est à la danse : une invention folle, un peu laide, mais ô combien touchante.

Car, oui, la Twingo, c’est fini. Nouvelles normes européennes obligent, les véhicules thermiques pourraient bien connaître leurs derniers instants. Alors, mercredi, Renault a tranché : l’emblématique citadine n’aura pas de relève. La fin de vingt-neuf années de vadrouille motorisée et de trois générations de véhicules.

A son lancement, en 1992, sa bouille sympathique et son prix attractif en ont fait la coqueluche des ménages à bas revenus et des jeunes conducteurs. Avec ses vastes vitres, son hayon et ses sièges arrière rabattables, sa modularité permettait de fourrer un volume inédit de bric-à-brac dans cette catégorie. En tout, 2,6 millions d’entre elles se sont rép