Le pied est au plancher mais, rien à faire, le compteur de vitesse décélère. 110, 109, 108… Sa tôle tremble au passage narquois de ses congénères. Battante, avec ses petits phares ronds dirigés droit devant elle, elle se démène. Son nom ? Elle le tire d’une alliance. Celle du rythme du TWist, de la tonicité du swINg et du charme du tanGO. La Twingo. 3,60 mètres d’audace, en passe de devenir au secteur de l’automobile ce que la tecktonik est à la danse : une invention folle, un peu laide, mais ô combien touchante.
Car, oui, la Twingo, c’est fini. Nouvelles normes européennes obligent, les véhicules thermiques pourraient bien connaître leurs derniers instants. Alors, mercredi, Renault a tranché : l’emblématique citadine n’aura pas de relève. La fin de vingt-neuf années de vadrouille motorisée et de trois générations de véhicules.
A lire aussi Quand Rachida Dati marchait à l'ombre de Renault
A son lancement, en 1992, sa bouille sympathique et son prix attractif en ont fait la coqueluche des ménages à bas revenus et des jeunes conducteurs. Avec ses vastes vitres, son hayon et ses sièges arrière rabattables, sa modularité permettait de fourrer un volume inédit de bric-à-brac dans cette catégorie. En tout, 2,6 millions d’entre elles se sont rép