Menu
Libération
Libé tout en BD

Vaccins : face aux retards, la France forcée de freiner

Article réservé aux abonnés
Dans plusieurs régions, les retards pris dans l’approvisionnement des doses de vaccin obligent à reporter ou à annuler les injections.
Dernier ouvrage paru : «Baume du tigre», éd. Delcourt (2020). (Dessin Lucie Quéméner)
par Nathalie Raulin, Franck Bouaziz, Anaïs Moran et Lucie Quéméner
publié le 28 janvier 2021 à 20h51

Comment la France gère-t-elle le flux tendu imposé par l'approvisionnement au compte-gouttes des laboratoires rois de ce début de campagne vaccinale anti-Covid-19 ? Difficilement, à l'image de nombre de ses voisins. Après une montée en puissance tout au long du mois de janvier, le pays se retrouve contraint de freiner : la faute aux retards de livraison de Pfizer-BioNTech, cumulées à une multiplication des centres de vaccination et des primo-injections, bien trop importante au regard du calendrier d'arrivée des doses. «Les centres qui ont fait preuve de beaucoup d'enthousiasme et qui ont vacciné beaucoup plus que prévu en janvier n'auront en février que les rappels, a expliqué le ministre de la Santé, le 21 janvier, lors d'une audition au Sénat. C'est un point avec lequel je suis intransigeant avec tout le monde. Toute personne primo-vaccinée doit avoir son rappel et nous ne ferons donc quasiment plus de primo-vaccination en février, puisque l'augmentation des livraisons n'est pas linéaire.» Preuve en est : la semaine du 18 janvier, le gouvernement n'a reçu que 384 000 doses du vaccin Comirnaty livrées par Pfizer, au lieu de 520 000 attendues. Un incident qui ne fait que rajouter de la pagaille.

Surbooking. L'ARS des Hauts-de-France a ainsi annoncé jeudi la «déprogrammation de l'ensemble des rendez-vous de primo-vaccination prévus jusqu'au 2 février» pour ne les replanifier que début mars. La région évoque des <