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Quand la lire et le franc éternuent, la peseta s'enrhume

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publié le 15 décembre 1994 à 23h37

Quand la lire et le franc éternuent,

la peseta s'enrhume La chute cette semaine des monnaies française et italienne a affaibli la monnaie espagnole. Les analystes ne parlent pas pour autant de crise monétaire européenne, mais les taux d'intérêt à court terme sont chahutés.

Après la lire et le franc, c'est au tour de la peseta d'être sur la sellette. La devise espagnole flirtait, hier, avec son plus bas niveau historique contre le mark (85 DM atteint en 1993). Un nouveau record à la baisse a été évité in extremis par l'intervention de la Banque d'Espagne. Ses ventes de deutschmarks contre des pesetas sur le marché des changes a stoppé la chute de la devise espagnole à 84,31, son cours le plus faible depuis le début de l'année.Avec la peseta, troisième monnaie européenne sous pression depuis le début de la semaine, on peut désormais parler d'un phénomène de contagion. Les difficultés de la devise espagnole ne peuvent en rien être expliquées par des problèmes spécifiques à la péninsule ibérique. Depuis vingt-quatre heures, aucun événement majeur n'est à signaler. C'est donc par le simple jeu des dominos que la peseta se retrouve sous pression, poussée à la baisse par les glissades du franc et de la lire.La devise française a continué, hier, à céder du terrain contre le mark (3,4485).La monnaie italienne n'est pour sa part que très légèrement revenue de son plus bas niveau historique, atteint mardi contre la devise allemande (1042 contre 1044).

Une crise politique Ces dérapages e