L'accord d'aménagement du temps de travail dans les banques est
mort-né. Sans surprise, la CFDT a été, hier, le dernier syndicat à rejeter le texte de l'Association française des banques (AFB).
80% de non! Les syndicats locaux de la CFDT ont massivement rejeté l'accord sur l'aménagement du temps de travail dans le secteur bancaire. Après les refus des CGT, FO, CFTC, et SNB-CGC, l'absence de signature de la centrale de Nicole Notat enterre définitivement le texte de l'Association française des banques (AFB), dérogatoire au décret de 1937.
Pas d'engagement sur des créations d'emplois Les établissements bancaires ne pourront donc pas ouvrir leurs guichets en semaine de 7h45 à 19h30. Le samedi reste jour férié. Le travail par relais de 6h30 à 22 heures pour les activités de recouvrement de créances, de traitement de paiement et de banque à distance demeure interdit.
Les négociateurs de la CFDT assument pleinement le rejet de l'accord par sa base.
Même s'ils avouent s'être placés dans «une logique de signature». Son secrétaire général adjoint, Bernard Dufil, précise que «le blocage a été la question du contrôle des créations d'emplois dans chaque banque. L'accord AFB n'intègre que l'idée d'un lien entre nouvelles contraintes de travail et développement de nouveaux postes. Or sur le terrain, nos responsables syndicaux n'ont pas eu confiance dans ce simulacre. Ils ont eu peur que les directions du personnel ne mettent rien en face des nouveaux efforts demandés aux salariés».
Jacques Pe