Menu
Libération
Enquête

Marché ouvert sur le Rio Grande do Sul

Article réservé aux abonnés
publié le 19 décembre 1994 à 23h31

ENQUETE

JEAN-JACQUES SEVILLA

Marché ouvert sur le Rio Grande do Sul Le Protocole d'Ouro Preto a officialisé ce week-end la naissance du Mercosur le 1er janvier 1995. Reste aux quatre Etats membres du Marché commun du cône sud à oublier leurs rivalités passées et à tenter de trouver un langage commun.

Porto Alegre, envoyé spécial - POUR ROQUE JACOBY, 46 ans, descendant d'une famille d'immigrants arrivée au Brésil à la fin du siècle dernier, le nouveau monde, c'est désormais la porte à côté. Avant même l'entrée en vigueur du Marché commun du cône-sud, le Mercosur révolutionne sa maison d'édition, Mercado Aberto.

Réunis samedi, les quatre chefs d'Etat des pays membres, Carlos Menem (Argentine), Itamar Franco (Brésil), Juan Carlos Wasmosy (Paraguay) et Luis Lacalle (Uruguay) ont en effet entériné les travaux du Conseil du Mercosur. La veille, à Ouro Preto (Brésil), leurs ministres respectifs de l'Economie et des Affaires étrangères étaient parvenus à un accord sur les questions douanières. Un Protocole qui devra encore être ratifié par chacun des Parlements nationaux mais annonce l'avènement, le 1er janvier 1995, du premier bloc économique d'Amérique latine.

Depuis Porto Alegre, la capitale du Rio Grande do Sul, l'Etat limitrophe de l'Uruguay et de l'Argentine, Roque Jacoby assure qu'il n'a «aucune chance de forcer le blocus» dont il se dit victime de la part des éditeurs de «l'axe Rio-São Paulo», qui réalise 70% du chiffre d'affaires du secteur au Brésil. D'ailleurs, il vient de fe