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Libération

Dernière chance pour le Comptoir des entrepreneurs

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publié le 20 décembre 1994 à 23h30

L'assemblée générale des actionnaires du Comptoir des entrepreneurs

a lieu aujourd'hui. Une solution de dernière minute devrait être trouvée pour éponger définitivement les pertes de la maison dans l'immobilier.

Monsieur Jean-Jacques Piette est un homme comblé: il a récemment trouvé chaussure à son pied: Jean-Pierre Hallais. Les deux viennent de s'associer dans un cabinet de conseil en immobilier. Cocasses, ils ont un point commun, ils laissent derrière eux, précisément dans l'immobilier, des ardoises d'un montant supérieur à plusieurs milliards de francs. Le premier était banquier, patron du Comptoir des entrepreneurs. Le second était marchand de biens, il avait monté un groupe, Immopar, qui est désormais dans les mains du président du tribunal de commerce pour cause de faillite.

Mais quoi de plus naturel à ce qu'ils se retrouvent aujourd'hui? Ils ont ensemble creusé le trou de cette ISF (Institution financière spécialisée) qu'est le Comptoir des entrepreneurs, versée dans les prêts à l'immobilier. Le premier, aveuglément, a prêté au second. Le second, impunément, s'est servi du premier pour assouvir sa folie des grandeurs. Résultat, au Comptoir, les actionnaires d'aujourd'hui se livrent à une foire d'empoigne pour désigner le payeur final. Car l'addition de quelques années d'incurie à la tête de la maison grimpe chaque jour un peu plus.

Information judiciaire à l'égard de Piette Retour en arrière. L'affaire Comptoir débute en février 1993. La Commission des opérations de Bour