SUEZ
Après la baisse, le rebond technique L'ACTION de la Compagnie financière Suez, en baisse de près de 30% depuis le début de l'année, a clôturé hier en hausse de 2,59% à 257,90 francs dans un volume nourri (266.817 titres échangés). Dans le jargon des professionnels, on appelle ça un «rebond technique», aucun nouvelle significative n'étant à l'origine de ce subit mouvement de hausse.
Ce n'est pas la cession de 1,1% du capital de l'Union minière, détenue par la Société Générale de Belgique (SGB), filiale de Suez, qui a pu servir de détonateur à la reprise du titre: l'opération était programmée de longue date et, en plus, son montant est dérisoire (1,3 milliard de francs).
En mal d'explications spontanées, plusieurs analystes ont tenté de replacer cette progression du titre Suez dans un contexte plus général: «La baisse exagérée qu'a connu le secteur bancaire depuis le début de l'année ouvre désormais des perpectives de hausse pour 1995.»
Ce retournement d'opinion part d'un postulat qui mérite encore d'être vérifié au cours des mois qui viennent: «La hausse des taux longs est enrayée.» Patrick Leclerc, analyste à la société de Bourse Leven, fait partie de ceux qui pensent que la tension sur le marché obligataire est en voie d'apaisement: «Nous assistons actuellement à une phase de stabilisation autour des 8% pour le rendement de l'OAT à dix ans. Une fois passée l'échéance présidentielle, un mouvement de baisse n'est pas à exclure.»
S'il prenait corps, ce scénario serait forcéme