Les AGF renforcent une alliance stratégique pour leur privatisation
L'assureur allemand AMB monte en puissance dans le capital des AGF. Un coup de pouce pour la compagnie française, toujours dans l'attente de sa privatisation.
Dans la perspective de leur privatisation, les AGF ont fait un pas supplémentaire hier vers la constitution de leur noyau dur. L'assureur allemand Aachener und Munchener Beteiligungs AG (AMB) s'est engagé à participer au groupe d'actionnaires stables de la compagnie d'assurance française dès sa mise sur le marché, à côté d'autres candidats déjà déclarés comme la Société générale et Paribas (respectivement actionnaires à hauteur de 1,7% et 1,4%).
AMB est prête à porter sa participation actuelle de 2,57% dans le capital des AGF à 5% dans le cadre de la privatisation et, quoi qu'il arrive, au plus tard le 30 juin 1995. Avec l'annonce de cette montée en puissance d'AMB, son deuxième actionnaire derrière l'Etat (58%), les AGF reviennent de loin.
Un allié susceptible En effet, les deux partenaires ont été longtemps en froid. Les Allemands ont vu du plus mauvais oeil l'arrivée des AGF dans leur capital à hauteur de 33,5%. En mai, le président du directoire d'AMB, Wolgang Kaske, prononçait un réquisitoire contre l'assureur français: «J'ai été choqué de découvrir que les AGF avaient acquis 8,5% de titres supplémentaires en 1993. Nous allons faire tout notre possible pour rester indépendants et éviter d'être contrôlés par un seul actionnaire.»
Ce coup de force des AG