Le peso mexicain déclenche la dernière purge boursière
de l'année 1994 LE SUPPLICE des investisseurs aura duré jusqu'à l'ultime séance de 1994. Rien ne leur aura été épargné dans cette dernière semaine de l'année: crise du peso, chute violente du dollar, lire et peseta à leur plus bas niveau historique contre mark, tension sur les taux d'intérêt à long terme, remontée du taux de base bancaire par les grandes banques françaises.
De quoi dégoûter le plus optimiste des opérateurs. Misant jusqu'au bout sur un éventuel «rally» du mois de décembre (plusieurs séances de hausse consécutives) pour se réconcilier avec la Bourse (-17,06% en 1994), il a essuyé les dernières gamelles de l'année (-3,5% sur les cinq dernières séances). Ces dernières n'ont fait qu'accentuer la défiance des investisseurs pour 1995. Le nouveau départ devait, au minimum, se faire sur la ligne des 2000 points (pour l'indice CAC 40) pour redonner du moral aux épargnants. Las! vendredi soir, le thermomètre de la Bourse de Paris était nettement sous les 1900 points.
Il y a un an, la Bourse de Paris venait de grimper de 22% en 1993. Tous les analystes annonçaient des lendemains qui chantent au palais Brongniart. La suite prouvera qu'un consensus de place ne suffit pas à faire le beau temps sur les marchés. Aujourd'hui il serait tout aussi imprudent de déduire du pessimisme ambiant que 1995 sera forcément une mauvaise année. Seule évidence: des incertitudes de tous ordres attendent les investisseurs. En France plus