Menu
Libération

Les salariés-actionnaires d'Air France perdront en moyenne 414 francs par mois

Article réservé aux abonnés
publié le 5 janvier 1995 à 0h35

Les salariés-actionnaires d'Air France perdront en moyenne 414

francs par mois Les 12.074 salariés d'Air France, soit 36% des effectifs concernés, qui sont devenus actionnaires de la compagnie (voir Libération d'hier), ont accepté des baisses mensuelles de salaire de 414 francs en moyenne jusqu'à fin 1997, selon les résultats définitifs livrés par la direction.

Cette participation volontaire au «redressement de l'entreprise» des salariés d'Air France représente 5% du capital du transporteur, bien loin du plafond qui avait été fixé à 20%. Ces nouveaux actionnaires deviennent cependant les seconds partenaires de la compagnie derrière l'Etat. Un représentant devrait donc être nommé lors d'un futur conseil d'administration mais pour cela, il faudra d'abord modifier le code de l'Aviation civile qui régit encore Air France.

Pour la compagnie, cette opération se traduit concrètement par un allégement immédiat des charges de 80 millions de francs par an, soit 235 millions de francs sur trois ans compte tenu de l'érosion prévisible des 12.000 actionnaires avec les départs en retraite notamment. Pas d'impact sur le retraites Les baisses de salaire choisies par les intéressés, dans une fourchette de 100 à 12.600 francs par mois, prendront effet dès aujourd'hui. Les sommes investies, ou plutôt retenues sur les rémunérations, sont déductibles des impôts tandis que les retraites continueront à être calculées sur le niveau de salaire antérieur à l'opération.

Les cadres semblent avoir opté da