Le Mexique réclame
un soutien concret du FMI pour son plan-peso APRÈS avoir obtenu 18 milliards de dollars (près de 100 milliards de francs) des autorités financières internationales, les Etats-Unis en tête, pour enrayer la chute du peso, le Mexique veut désormais mettre le Fonds monétaire international (FMI) à contribution pour la mise en place de son plan d'urgence économique. Le gouvernement a officiellement réclamé, mercredi, le soutien du FMI, sans toutefois préciser le montant des crédits qui seront demandés. Le ministre des Finances mexicain, Guillermo Ortiz, a souligné l'effet positif qu'un tel accord aurait sur les marchés financiers. Selon des sources mexicaines, il était encore à New York, hier, pour tenter de rassurer les investisseurs étrangers, peu convaincus par le plan de redressement du président Zedillo (les prévisions de croissance ont été ramenées de 4% à 1,5% en 1995 et l'inflation grimpera jusqu'à 16% contre 4% prévus initialement).
Jusqu'à présent, le FMI s'ést borné à juger approprié le plan d'urgence mexicain, son aide financière n'étant pas destinée à soutenir des monnaies en péril. Toutefois, dès mardi, son président Michel Camdessus avait déclaré qu'un appui concret n'était pas exclu dans la mesure où «un programme de soutien pourrait être négocié très rapidement». Ajoutant que les conditions posées par l'institution internationale «seraient aussi fortes que celles pratiquées pour l'ensemble des autres pays». Dans l'attente du détail d'un possible